2008.06.06

2008.06.06

« Les régions doivent recevoir la même qualité de services que les grands centres, notamment en santé » – Michel Arsenault, président de la FTQ

Rimouski, vendredi 6 juin 2008 – « D’entrée de jeu, je veux vous dire ma satisfaction de pouvoir m’adresser à des journalistes appelés à couvrir l’information régionale, comme je le fais depuis le début de la tournée FTQ en janvier 2008.

« Ça me permet de souligner le contexte difficile que vivent les travailleurs de l’information en région, enjeu qui est au cœur de la lutte de nos membres du Journal de Québec et aujourd’hui des artisans de TQS partout à travers la province », a déclaré le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault, à l’occasion de la tournée FTQ dans le Bas-Saint-Laurent.

Comme à chaque étape de sa tournée, le président de la FTQ a abordé entre autres les questions de développement économique régional, de l’emploi et de la santé. Ces sujets ont été notamment débattus hier avec les membres du Conseil exécutif du Conseil régional FTQ Bas-Saint-Laurent – Gaspésie-Les Îles de même qu’avec les présidents des sections locales affiliées.

Équilibre entre pertes et création d’emplois

« Dès son arrivée au pouvoir en 2003, le gouvernement Charest avait adopté le credo de la non-intervention de l’État et de ses bras économiques et financiers dans le développement économique. Alors que cette période a été très difficile pour les régions en termes de pertes d’emplois et de ralentissement de l’activité économique, le Bas-Saint-Laurent a réussi à maintenir un équilibre entre les pertes et la création d’emplois. La région a même réussi à stopper le déclin démographique.

« Ce tour de force, vous le devez à la volonté des décideurs locaux, à la solidarité des acteurs socioéconomiques et des syndicats. Le gouvernement a certes assoupli sa position de non-intervention, surtout en position de gouvernement minoritaire, mais il ne faut pas s’asseoir sur nos lauriers.

« Et surtout, il faut continuer à talonner le gouvernement fédéral pour qu’il fasse sa part, lui qui nage dans l’argent, dans notre argent. Il y a encore trop de chômeurs qui n’ont pas droit à des prestations et trop de travailleurs âgés mis à pied qui se retrouvent devant rien, surtout chez vos voisins de la Gaspésie », a fait valoir le président de la FTQ.

Une juste représentation territoriale

Évoquant un sujet sensible dans la région, Michel Arsenault a appelé la Commission de révision de la carte électorale à ne pas faire le jeu de ce banquier qui avait réclamé la fermeture de la Gaspésie si elle ne pouvait s’en sortir toute seule.

« Il faut trouver un juste équilibre entre la représentation démographique et la représentation régionale ou territoriale. Je dis souvent que, toute proportion gardée, un petit syndicat demande presque autant d’énergies à administrer qu’un gros. Il faudrait s’en inspirer dans le traitement de la représentation électorale des régions », a indiqué le président de la FTQ.

La campagne santé s’élargit et porte fruit

Au chapitre de la santé, le dirigeant syndical a rappelé le puissant message qu’a envoyé la manifestation nationale du 3 mai dernier au gouvernement pour le maintien et l’amélioration du système public, contre les privatisations. Mais surtout, il a insisté sur le chemin parcouru depuis le lancement de la campagne FTQ en santé à l’automne 2007.

« Lorsqu’on a vu que la Fédération de l’âge d’or se joignait au mouvement, lorsqu’on a vu les médecins spécialistes annoncer récemment qu’avec des mesures simples on pourrait augmenter de 50 000 le nombre de chirurgies annuellement, on a compris que le mouvement avait avancé d’un cran, que la campagne santé s’était élargie à toute la société civile et que la recherche de solutions à même le système public devenait réalité.

« Il faut aujourd’hui poursuivre ces actions et demander aux élus à tous les niveaux des engagements fermes en faveur du réseau public de soins de santé. Il faut prendre les moyens pour que les régions bénéficient de la même qualité de soins, des mêmes services que dans les grands centres », a conclu Michel Arsenault.

L’implication du Fonds régional FTQ

M. Arsenault a assisté hier à deux importantes réunions, soit la rencontre annuelle des Métallos et la rencontre du secteur universitaire du Syndicat canadien de la fonction publique, suivies d’une rencontre avec les membres de la Fondation de l’UQAR. Le président de la FTQ participera plus tard aujourd’hui à une présentation des fonds régionaux qui ont investi 6,7 millions de dollars dans 19 entreprises de la région, ce qui a permis de créer ou maintenir plus de 760 emplois.

La FTQ est la plus grande centrale syndicale québécoise avec plus de un demi-million de membres.

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Source : FTQ
Renseignements : Alain Harrisson, tél. 418 750-4989

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